Billet

L’Assemblage d’Usine

 

Tu crois que bon, hein, je devrais lui dire que je l’aime
Que je le veux, le désire, tout ça
Et si je lui plaisais pas
Et si il me plaisait pas après, après l’acte tu vois
L’acte sexuel
Et si ça ne collait pas, à l’assemblage ?

 

Tu crois que bon, je devrais manifester mon désir
Je pense qu’à lui vois-tu, qu’à lui c’est terrible
Je le vois nu et je le caresse
Je le caresse et je le caresse encore
A l’infini on se pénètre
Et je pense que là ça s’arrête – après l’assemblage !

 

Dans l’usine je me retourne et dans le couloir
Aussi et tu vois je le vois je le veux et je dis rien
On se regarde complice quand on est à l’usine
On emboîte les boites on boit des cafés
On fume la cigarette et on emboîte les boîtes
Mais nous ne nous emboîtons pas
Jamais
Car nous ne sommes pas des boîtes.

 

Extrait du recueil Les Corps Cendrés :
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