Billet

Petits Théorèmes Dégoûtants à l’Usage des Beaufs

 


Les hommes, tous des eunuques de la vie : ils vous dézinguent des apprenties bimbos à coups de chibres et d’insultes mais pour le reste, ils ne valent pas grand-chose.
 
On dit des hommes qu’ils sont plus généreux avec les femmes à fortes poitrines, généreux en gestes déplacés, fréquence des rapports sexuels accrue, mais, pour la citronnade et les roses, tu repasseras : ma petite dame, c’est la crise. Et tes précieux lolos n’y feront rien.
 
Malgré ton opulence mammaire, les lois sucrées du mariage, c’est à toi seule qu’il incombe de repasser les chaussettes et les slips, en plus du reste, cela va sans dire ; la cuisine, la vaisselle, le ménage, les poussières, l’ensemble peu reluisant des tâches ménagères. Et la tache informe qui jamais ne s’efface -un homme – elle ne cesse de s’agrandir. C’est qu’il devient bedonnant, avachi dans un sofa suédois. Il ramollit en regardant des écervelés courir sans but derrière un ballon.
 
Les temps changent : tu la connais la ritournelle, c’est une vieille chanson, toujours la même, usée jusqu’à la corde, un prestigieux mensonge de grand-mère en devenir.
 
Et toi, pendant ce temps, il faudrait que tu fasses tout : entretenir la maison, policer l’atroce armée de singes qui vous ressemblent, cette invasion saugrenue, sale et bruyante, meurtrière de ta féminité et bien sûr, travailler pour un salaire complémentaire : l’assurance d’une vie meilleure, d’une retraite fantôme. Tout ça, tout ça…
 
Pour des clopinettes. Tu sais au fond de toi, depuis la nuit des temps, l’affreux théorème, que les promesses de ta soumise de mère ne sont que des poisons gélatineux, celles du mariage, une fumisterie sans égale : comme il se gausse le vieux père, là-haut, sur son nuage pollué :
 
La femme, cette créature servile, a besoin d’un homme mais l’homme, ce rustre, a besoin de plusieurs femmes !
 

Quand tu seras bien vieille, la peau fichtrement distendue, pour ne pas dire fripée, trop zébrée pour le décorum d’une savane africaine, les seins en forme de poire, lui toujours fera le poirier dans le lit d’une jeune fille aux seins plus opulents, délicieuse péronnelle qu’il engrossera pendant qu’elle étudiera les sciences politiques, à tes frais. 

 

Texte  façonné avec amour le 10 janvier 2012
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :

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Anonymous
mars 14th, 2012 at 1:25

Cruel.

mars 14th, 2012 at 4:33

Se a vida é

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