Billet

L’Amour à la Plage

 

Lolita, adepte des jeux interdits, n’était pas bien heureuse d’avoir passé une mortelle saint valentin, loin de ceux qu’on appelle les idiots, formés à la même grande école qu’elle et son amie Christine : la Sex Academy.

 

Cette satanée Carrie, avec qui elle formait pourtant une équipe hors du commun, l’avait trahi, embrassant son amour, un dénommé Juno, du genre gorille dans brume, qu’elle avait rencontré sur la route un vendredi 13 !

 

Elle finirait bien par le payer, la garce ! « La situation est grave… mais pas désespérée. » Elle prit la caméra de Léon et appuya sur le bouton rec histoire de filmer les bêtises de la vilaine dans la dune, caméra à la Blair Witch. On s’en souviendrait longtemps, jusqu’à halloween, maugréa Lola.

 

Vissée sur des taillons aiguilles, elle chercha loin des crustacés et coquillages, aux confins de l’été meurtrier, par une température de 37°2 le matin, cette traitresse, qu’elle espérait voir batifoler avec Paul, Jack ou Marius, en mode la grande vadrouille.

 

Parle avec elle, tu parles ! On ne peut pas causer avec « ça », surtout quand on a la haine et qu’on est possédée par le Sheitan, un vrai calvaire. Mais que fait l’exorciste ?

 

*

 

Sexe, mensonge et vidéo, tel était le programme ; sur la plage, Carrie paradait devant le grand bleu, au milieu de l’armée des douze singes, de véritables gremlins. ! « L’allumeuse… Ira-t-elle au delà du striptease ? La mauvaise éducation… »

 

La mutante ne mit pas sept ans de réflexion pour se mettre à nu et s’approcha de ses victimes, au grand bonheur de Lola, qui, pleine de rage, de frissons, ne manqua rien de ces ébats avec les garçons, jouissant de la grande bouffe. Buffet froid, plutôt.

 

Or, la jalousie se fit telle, devant un tel régal d’asticots, que Lola succomba à la tentation d’aimer, retrouvant le goût de la vie, voire la fureur de vivre, une petite humeur coquine et guillerette de désaxé, de quoi s’inviter avec fair-play dans le festin nu, s’envoler avec les ailes du désir, pour rejoindre à jamais les nuits fauves.

 

Défi : écrire une histoire en utilisant de nombreux titres de films ou d’œuvres littéraires. 24 juillet 2017.

 

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