L’Ennui et les Pensées Cycliques
L’absence de connexion internet est une restriction, voire une aliénation : aucune porte ouverte sur l’extérieur, disparition des univers possibles. Ma pensée comme indépendante de ma volonté, en roue libre loin des voyages factices que l’outil informatique peut proposer, se condamne dans des boucles condamnables, sans variables équivoques : des hypothèses qui se rasassent, qui prennent de l’importance, deviennent des monstres impériaux et prennent, impérieuses, l’allure de vérités plus ou moins absolues, despotiques quant au moral qui les encaisse : ce sont des coups puissants portés par un adversaire invisible et en tout point vicieux. Malédiction : le sifflement monstrueux et continu de la climatisation ponctue ce ressassement nauséeux qu’accompagne la vibration de la table, fomentée par l’activité suspecte et épileptique de mes jambes, immanquablement disloquées dans cette danse ordonnée par l’impatience. Est-ce cela que l’on appelle l’Ennui ?
021214
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